En route vers la mer Caspienne
Aux portes de l’Inde, l’armée d’Alexandre le Grand, épuisée, se révolte contre son chef qui veut l’entraîner malgré elle au bout de la Terre. Tandis qu’Alexandre affronte la rébellion, Roxane, « la Resplendissante », brûle pour le général qui a pris la tête des révoltés.
Qui franchira le pas sans retour ?
Nous avons quitté Téhéran ce matin pour les bords de la mer Caspienne. Grâce à Mehdi, Iman et Davoud, nous avons pu nous débarrasser de nos bagages et autres tapis pour la semaine ; puis ils ont négocié pour nous le prix d’une voiture pour atteindre lamer.
Nous avons fait le trajet dans une Mercédès noire vieille d’au moins 40 ans et dont le compteur est bloqué à 499 990 kilomètres. Plutôt confortable si on la compare aux « Peykan », les voitures locales qui servent d’habitude de taxi. Le chauffeur conduisait vite mais adroitement. Nous risquâmes tout de même fortement un accident lorsqu’au détour d’un virage, une voiture doublant un camion tarda à se rabattre. Seul un violent coup de volant nous fit éviter le chauffard tout en frôlant la muraille montagneuse. Même notre chauffeur eut peur et pendant quelques kilomètres il leva le pied. Il avait un physique de russe et des yeux bleus ; il fait tous les jours la route entre Téhéran et Chalus : une vie fatigante et dangereuse. Bien que nous n’ayons été que passagers, nous sommes arrivés fatigués.
Partis vers 2h de l’après-midi, nous avons mis près de cinq heures pour parvenir à Chalus sur le bord de la mer. La route traverse des paysages titanesques : elle s’élève jusqu’à 4 000 mètres puis redescend jusqu’au niveau zéro. La montagne du côté de Téhéran est aride tandis que l’autre versant n’est que verdure, arbres et rizières lorsque l’on approche de la zone côtière. Les montagnes sont immenses, les défilés vertigineux et la route semble un défi à la Nature.
À l’arrivée à Chalus, l’atmosphère est humide, moite et pesante.
Nous sommes allés nous promener sur les bords de la Caspienne ce soir. Je pensai à Roshanak, la petite jeune fille du désert qui rêvait tant de la mer. Des rouleaux et des vagues battaient la plage de sable noir et de galets. Au loin, l’eau prenait une couleur verte sous le ciel plombé de la tombée de la nuit.
(mardi 18 août)
Ajouter à mes favoris Recommander ce site par mail Haut de page
Cet article vous a plu, ou vous appréciez ce site : dites-le en cliquant ci-contre sur le bouton "Suivre la page" : |