Les jardins de Mahan
Aux portes de l’Inde, l’armée d’Alexandre le Grand, épuisée, se révolte contre son chef qui veut l’entraîner malgré elle au bout de la Terre. Tandis qu’Alexandre affronte la rébellion, Roxane, « la Resplendissante », brûle pour le général qui a pris la tête des révoltés.
Qui franchira le pas sans retour ?
Mahan. Les jardins de Bagh-é Shahzadé. Au milieu du désert et surmonté de hautes montagnes rouges et brûlées, un jardin de princesses et de sultans ; des jets d’eau, des fontaines jaillissent dans la perspective d’une allée d’arbres et de verdure menant à un palais délicat. La juxtaposition de la nature la plus rude et inhospitalière et du raffinement de la civilisation suscite un émerveillement sans fin.
Ce matin, le muezzin a chanté à 4h30, le coq n’a pas tardé à le suivre. Je me suis levé vers 5h30 et j’ai réveillé Cyril pour aller admirer le lever de soleil sur la forteresse. Le ciel avait retrouvé sa limpidité et le spectacle était grandiose dans les premiers rayons du matin.
Nous avons regagné Kerman en voiture, une Peugeot 405 roulant très vite, ce qui nous a permis de faire le trajet en deux heures au lieu des trois heures et demie de bus. Le paysage du désert de montagnes est d’une beauté à couper le souffle.
Je m’arrêtai avec Cyril à Mahan où nous avons déjeuné dans ce merveilleux jardin, puis nous avons rejoint les autres à Kerman : ils étaient allés chercher leur tapis et ils nous attendaient pour déjeuner avec Hussein… et Roshanak ainsi que son frère. Vers 16h nous sommes partis pour la gare, qui ressemble plutôt à une gare de marchandises. Là, nos bagages ont été fouillés sommairement : sur l’ancienne route de la soie, les autorités traquent l’opium. Hussein et sa famille sont montés avec nous dans le train… et sont restés ! Roshanak n’avait jamais voyagé en train, rêvait de le faire, alors son père décida de partager notre trajet jusqu’à l’arrêt suivant, trois quarts d’heure plus tard ; ils retourneraient ensuite en voiture. Roshanak était abasourdie et ravie.
Nous avons failli manquer la gare de Yazd. Nous avons échoué dans un hôtel glauque, louche et sale ; on a l’impression de voir des shootés partout. Je crois que nous allons fuir dès demain matin.
(jeudi 13 août)
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