Rasht et la côte de la mer Caspienne
Aux portes de l’Inde, l’armée d’Alexandre le Grand, épuisée, se révolte contre son chef qui veut l’entraîner malgré elle au bout de la Terre. Tandis qu’Alexandre affronte la rébellion, Roxane, « la Resplendissante », brûle pour le général qui a pris la tête des révoltés.
Qui franchira le pas sans retour ?
Lever tardif ce matin. Nous paressons sans vergogne. Vers 2h de l’après-midi nous allons à la piscine du restaurant Toska Sara, devant la plage, à l’extrémité de cette immense allée de palmiers et cyprès qui descend du Grand Hôtel vers la mer. Dans cette piscine de 50m, une eau trouble et verte. Nous nous baignons tout seuls ; un peu plus tard, une dizaine d’Iraniens nous rejoint dans ce qui a été une station balnéaire et dont nous ne voyons que les vestiges désertés et envahis d’herbes folles. Il se dégage de tout cela un sentiment de ruine, de désastre et de gâchis.
Un peu plus tard dans l’après-midi, Etienne et moi faisons un baptême de l’air en planeur à l’aéroport de Ramsar : cinq minutes de vol silencieux au-dessus des rizières et de la mer Caspienne. C’était enivrant et mythique. Je vécus ces quelques instants avec un émerveillement de gamin ravi par le manège qui l’emporte.
Ce soir, nous sommes venus à Lahijan, une autre ville côtière un peu plus à l’ouest ; sur les pentes des montagnes à l’entour, des plantations de thé. Nous prenons une chambre dans un hôtel supposé de meilleure catégorie mais la chambre sent le moisi ! Tandis que les autres sont déjà en train de dormir, je suis allé me promener autour du grand réservoir qui semble être le point de ralliement de toute la ville. Beaucoup de touristes iraniens apparemment, et toujours ces hordes de promeneurs et de promeneuses. Déambuler de la sorte semble être le seul plaisir permis.
(vendredi 21 août)
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