À l’ouest du cap, vers Valparaiso
Avis aux navigateurs du XXIème siècle : les instructions ci-dessous ont un caractère historique et doivent être considérées avec précaution avant tout usage pratique, même s’il est possible que les caractéristiques naturelles dans cette région du monde n’aient que peu varié au cours des derniers siècles.
Après avoir dépassé le méridien du cap, on n’aura plus à redouter sérieusement le voisinage de la côte. La route à suivre sera environ l’O.N.O., Et l’on pourra même courir à l’O. q. N. 0. et au N.O. tant que l’on sera éloigné de terre de plus de 50 à 60 milles.
Les vents domineront du N.O. au S.O. et pourront toujours être utilisée avantageusement, excepté quand ils souffleront en coup de veut du N.O., parce qu’alors on serait réduit à tenir la cape bâbord amures. Dans toute autre éventualité, les vents de N.O. permettront de courir au S.O. et même à l’O.S.O., ce qui sera une bonne route.
Si les vents prennent, au contraire, de la partie du S.O., même violents, la route que l’on fera bâbord amures sera encore meilleure. La véritable difficulté de la traversée du cap consiste donc à parcourir le chemin en longitude compris entre le méridien de la Terre des États et celui de 70° ou 70° 30’ Ouest.
En ce qui concerne le meilleur point de croisement du parallèle de 50° Sud, nous croyons suffisant de couper ce parallèle par 82° Ouest si l’on se rend à Valparaiso ou à tout autre point du Chili et du Pérou ; mais il est certain que les navires destinés au Mexique ou à la Californie ont tout avantage à couper beaucoup plus loin dans l’Ouest (jusque par 95° ou 100° Ouest), si les circonstances de temps et de vent qu’ils rencontrent le leur permettent.
Paul Cave - Patagonie. Détroit de Magellan et canaux latéraux. Cap Horn et Terre de Feu - 1879
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