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Le roman
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Charles Darwin

Le passage du Horn

Cap Horn

« 21 décembre. Le Beagle met à la voile. Le lendemain, grâce à une excellente brise de l’est, nous nous approchons des Barnevelts. Nous passons devant les immenses rochers qui forment le cap Deceit, et, vers trois heures, nous doublons le cap Horn, battu par les tempêtes. La soirée est admirablement calme, et nous pouvons jouir du magnifique spectacle qu’offrent les îles voisines.

Mais le cap Horn semble exiger que nous lui payions son tribut, et, avant qu’il soit nuit close, il nous envoie une effroyable tempête qui souffle juste en face de nous. Nous devons gagner la haute mer, et, le lendemain, en nous approchant à nouveau de la terre, nous apercevons ce fameux promontoire, mais cette fois avec tous les caractères qui lui conviennent, c’est-à-dire enveloppé de brouillards et entouré d’un véritable ouragan de vent et d’eau.

D’immenses nuages noirs obscurcissent le ciel, les coups de vent, la grêle nous assaillent avec une si extrême violence, que le capitaine se détermine à gagner si faire se peut, Wigwam Cove. C’est un excellent petit port situé à peu de distance du cap Horn ; nous y jetons l’ancre par une mer fort calme la veille même de Noël. Un coup de vent, qui descend des montagnes et qui fait bondir le vaisseau sur ses ancres, nous rappelle de temps en temps la tempête qui règne au dehors de cet excellent abri. »Haut de page

Charles Darwin - In Voyage d'un naturaliste autour du monde. Des îles du Cap-Vert à la terre de Feu - 1875

Passage du détroit de Le Maire

Île des États - détroit de Lemaire

Île des États - détroit de Lemaire

« 17 décembre 1832. Un peu après midi nous doublons le cap Saint-Diego et nous entrons dans le fameux détroit de Le Maire. Nous longeons de près la côte de la Terre de Feu, mais cependant la silhouette tourmentée de l’inhospitalière terre des États se montre à travers les nuages. Dans l’après-midi nous jetons l’ancre dans la baie de la Réussite.

Nous recevons à notre entrée un salut digne des habitants de cette terre sauvage. Un groupe de Fuégiens, dissimulés en partie par l’épaisse forêt, s’était placé sur une pointe de rocher dominant la mer ; au moment de notre passage, ils sautent en agitant leurs guenilles et en poussant un long hurlement sonore.

Les sauvages suivent le vaisseau, et, à la nuit tombante, nous apercevons le feu qu’ils ont allumé et nous entendons une fois encore leur cri sauvage. Le port consiste en une belle nappe d’eau à demi entourée de montagnes arrondies et peu élevées de schiste argileux, que recouvre jusqu’au bord de l’eau une épaisse forêt.

Un seul coup d’œil jeté sur le paysage me suffit pour comprendre que je vais voir là des choses toutes différentes de celles que j’ai vues jusqu’à présent. Pendant la nuit le vent s’élève et bientôt souffle en tempête, mais les montagnes nous protègent ; en mer, nous aurions beaucoup souffert ; nous aussi, comme tant d’autres, nous pouvons donc saluer cette baie du nom de baie de la Réussite. »Haut de page

Charles Darwin - In Voyage d'un naturaliste autour du monde. Des îles du Cap-Vert à la terre de Feu - 1875

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