Le pèlerin de Plaisance
Navire du VIe siècle Fiole destinée à contenir de l’huile bénie aux Lieux saints. Cette fiole copte du VIe siècle était utilisée pour rapporter de l’huile consacrée du sanctuaire d’Abu Mena en Égypte. La pratique était similaire pour les pèlerins de Jérusalem. | Aux premiers siècles de l’empire byzantin, les innombrables lieux saints et les reliques qui y étaient attachées drainèrent vers l’Orient un grand nombre de pèlerins italiens. Armés d’une grande détermination, ils parcouraient pendant des mois les routes infestées de bandits qui menaient aux innombrables monastères et lieux saints de Palestine. Arrivés à Jérusalem, ils pouvaient en visiter les nombreux sanctuaires et en rapportaient souvent une petite fiole d’huile consacrée, témoin de leur passage sur les lieux de la Révélation. |
Le Saint-Sépulcre
Après nous être prosternés et avoir embrassé le sol, nous entrâmes dans la Ville sainte et allâmes vénérer le Sépulcre du Seigneur. Cette tombe est taillée en pierre véritable, ou plutôt, dans la roche elle-même... et à l’endroit où le corps du Seigneur avait été placé, à la tête, on a mis une lampe de bronze. Elle brûle là jour et nuit et nous en avons pris une "bénédiction" [probablement un peu d’huile en guise de souvenir et de relique] puis l’avons remise à sa place. De la terre est apportée au Tombeau et disposée à l’intérieur ; ceux qui entrent dans le Sépulcre en emportent comme souvenir et relique.
La pierre qui fermait le Tombeau est devant la porte du Tombeau et elle est faite de la même roche colorée que la roche taillée du Golgotha. Cette pierre est décorée d’or et de pierres précieuses, mais la roche du Tombeau ressemble à une meule.
Il y a un grand nombre d’ornements accrochés à des tiges de fer : brassards, bracelets, colliers, anneaux, diadèmes, ceintures tressées, ceintures, des couronnes d’empereurs faites d’or et de pierres précieuses, et l’insigne d’une impératrice. Le tombeau est couvert d’un cône qui est en argent rehaussé de rayons dorés.
De l’eau bénite pour les armateurs d’Alexandrie
À l’aube du jour de l’Épiphanie, le prêtre se rend à la rivière du Jourdain. Dès le moment où il commence la bénédiction de l’eau, le Jourdain se retourne sur lui-même avec un hurlement et les flots restent calmes jusqu’à ce que le baptême soit terminé. Ce jour-là, tous les armateurs d’Alexandrie ont des hommes à cet endroit, avec de grandes jarres remplies d’épices et de baume et aussitôt que la rivière a été bénie, avant que les baptêmes ne commencent, ils les versent dans la rivière et puisent de l’eau bénite. Ils se servent de cette eau pour asperger leurs bateaux quand ils sont sur le point de mettre la voile.
Après le baptême chacun descend dans la rivière pour obtenir une bénédiction. Certains portent un linge, et d’autres la pièce de tissu qui leur servira de linceul pour leur enterrement.
Vénération de la Vraie Croix
Dans la cour de la basilique du Golgotha, il y a une petite pièce où l’on conserve le Bois de la Croix. Nous l’avons vénéré avec un baiser....
Au moment où la Croix est apportée de la petite pièce pour la vénération, une étoile apparaît dans le ciel et vient surplomber l’endroit où ils mettent la Croix. Elle reste au-dessus pendant que les pèlerins vénèrent la Croix et ils offrent de l’huile à bénir dans de petites fioles. Quand l’orifice d’une de ces petites fioles touche le bois de la Croix, l’huile déborde immédiatement, et à moins qu’on ne la referme très rapidement, tout se répand…;
Le Voyage du pèlerin anonyme de Plaisance
Ajouter à mes favoris Recommander ce site par mail Haut de page
Cet article vous a plu, ou vous appréciez ce site : dites-le en cliquant ci-contre sur le bouton "Suivre la page" : |